Rouler est une des plus belles choses qu’il nous est donné de faire. Nous exécuter sur un vélo qui témoigne du génie humain et répond à nos critères techniques et esthétiques, permet d’élever certains de ces instants sportifs à un autre niveau.

Le son d’un mécanisme impeccablement conçu et ajusté, le son des roues de carbone qui vrombissent lorsque nous nous mettons en danseuse, le sentiment d’un transfert de puissance exact, sans compter la sensation d'avoir de bonnes jambes, le bonheur de la solitude à grande vitesse, ou le bonheur d'emmener la bracasse, ressemble à un moment de grâce.

Il y a peu de sports où la performance relève autant de l’équipement que de la forme. Ne nous mentons pas à nous même, un bon vélo ne transforme pas une bourrique en pur-sang! Mais quand les deux mécaniques que sont le corps et le vélo ne forment qu'un, le résultat est souvent plus important que la marque de notre "bolide".

Il y a d’un côté, le "moi", cycliste qui cherche à sculpter sa forme, son endurance afin d’améliorer ses performances. Il n'a pas peur d'avoir le gout du sang dans la bouche, de sentir les fibres musculaires se rompre ou encore d'avoir le dos qui élance, des vertèbres lombaires jusqu’entre les omoplates. Bien sûre, ces douleurs sont le fruit de sa détermination pendant l’entraînement, la course ou simplement la sortie.

Et de l’autre, une machine à la fine pointe de la technologie qui, avec l'aide de notre ostéopathe spécialisé en posturologie a été préalablement ajustée aux côtes de ce "moi" pour lui permettre d’exalter sa puissance, de rendre perceptible tous ses efforts.

Ce "moi" devient alors méticuleux dans ses gestes : les jambes qui tournent rond, les genoux alignés, le dos décrivant une courbe impeccable. Quel plus bel hommage peut-on rendre aux formes sublimes d’un vélo que celui de travailler le corps pour ne faire qu’un avec lui?