Il y'a quelques temps nous avons eu l'idée amusante de faire un portrait cycliste de chaque client singulier qui voudrait bien jouer le jeu. Aujourd'hui, nous continuons notre série de mini portrait avec Matthew Yokota, un canadien épicurien. Chaque épicurien cherche des espaces de liberté qui le rendent heureux. Pour Matthew, ses espaces sont fait de décors et de sensations sur le vélo, au fond des bois ou le long de la côte. Si vous aussi, vous êtes un épicurien ou tout simplement curieux, nous vous invitons à lire l'interview ci-dessous.

 

Peux-tu te présenter, en quelques mots ?

Je m'appelle Matthew Yokota, j'ai 31 ans, je suis chef cuisinier sur un yacht. J'ai fait du vélo toute ma vie, mais ces dernières années, il semble que ce passe-temps soit devenu un véritable sport. Dès que j'ai du temps libre j'en profite pour m'organiser des " bike trips" dans toute l'Europe et au Canada, car le plus beau cadeau qu'offre le vélo c'est de pouvoir rouler vers de nouvelles montagnes, de nouveaux sentiers...

De quelle manière et pour quelle raison pratiques-tu le vélo ?

Je peux dire avec fierté que le vélo a toujours été mon principal moyen de transport. Cela fait très longtemps que je n'ai plus de voiture, du coup mon vélo est mon compagnon pour tous mes trajets du quotidien : pour aller faire les courses au marché, pour me rendre à mes cours de yoga ou à la piscine, ou encore pour venir vous rendre visite ... Mais je me suis rendu compte que cette pratique n'était que la porte d'entrée d'un vaste monde à parcourir en deux roues.  Aujourd'hui je me surprends à sauter dans un wagon avec mon vélo pour partir à la découverte d'autres sites. Je suis passé d'une pratique dirais-je anodine à une pratique plaisante, et qui me connecte plus à la nature, surtout avec mon Gravel.

Quel est (ou quel a été) ton meilleur terrain de jeu ?

C'est assez drôle, on m'a posé une question très similaire à celle-ci récemment, et j'ai répondu que je ne savais pas. Là où je vis en ce moment même, c'est à dire la Côte d'Azur est une véritable cour de récréation pour moi avec mon vélo de route. J'ai aussi eu des expériences incroyables dans le passé notamment en Espagne que ce soit en Galice où j'ai roulé sous une timide neige printanière avec mon Gravel ou dans la région d'Alicante, à el Pico de Veleta Serria Nevada, un milieu plus aride. Je suis impatient de trouver de nouveaux terrains de jeu !

Mais répondant à cette question à 22h30, ce qui compte pour l'heure, c'est que demain je serai sur mon vélo le sourire aux lèvres, à longer des rivières aux eaux turquoises, à traverser d’immenses vallées, à arriver en haut d'une bosse et m'arrêter dans un petit village perché où le temps s’arrête.

 

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Tu as sûrement une anecdote de tes aventures avec ton Gravel Basso Palta à nous raconter 

Le printemps dernier, j’ai fait une partie du Chemin de Compostelle en Espagne pendant 12 jours afin de collecter des fonds en cours de route pour une association caritative canadienne, qui lutte contre le gaspillage alimentaire : secondharvest. Bref, le cinquième jour, j'ai eu mon lot d'aléas. Pour reprendre une de vos expressions françaises, " jamais deux sans trois"...

Le premier : mon GPS tombe sans que je m'en aperçoive tout de suite, au moment où je m'en rends compte j'ai déjà parcouru quelques kilomètres, et bien sûre ceci arrive sur l'un des tronçons les plus difficiles du parcours. Je fais donc demi-tour, obligé de descendre doucement pour ne pas le rater, je le retrouve finalement au milieu de cette longue descente pentue.

Le deuxième : l'une des fixations de ma sacoche arrière se rompt, ce qui me déséquilibre ; première chute sans gravité. Heureusement que je voyage toujours avec une bonne vieille corde et qu'en travaillant sur un bateau j'ai acquis des compétences de nouage, enfin c'est ce que je croyais jusqu'au troisième aléas.

J'ai par magie perdu mon sac de couchage. Il a dû glisser de façon surprenante hors de mon cordon élastique. Il fait nuit mais je décide quand même de rebrousser chemin pour le chercher, au bout d'une heure j'abandonne, un peu déçu parce que je voulais installer ma tente près des montagnes je suis forcé de m'héberger dans une auberge de pèlerinage. Je retrouve du réconfort auprès de bonnes collations et du vin. Heureux d'avoir un lit mais toujours froid sans sac de couchage.

 

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Si tu devais décrire en quelques mots ton expérience en Gravel ?

Je dirais que mon expérience est plutôt en mode Bike packing. Elle se résume par des voyages à vélo qui dépassent la simple itinérance touristique, j'aime me lancer sur des chemins sans suivre réellement le tracé, me retrouver au milieu de champs, sur des côtes raides où c’est un poil technique. Je dois aussi avouer que l'organisation de mes voyages n'est jamais une grande réussite, que je campe toujours dans des endroits humides et froids j'arrive parfois à me réchauffer sur le vélo, parfois non. C'est une bonne raison pour s'arrêter dans une taverne et savourer un bon casse-croûte sur la route. Et pour rien au monde je ne voudrais que ça change !

 

Prévois-tu de repartir en exploration avec ton Gravel dans les prochains mois ?

Je prévois un autre voyage ce printemps que je ferai pour la charité comme je l'ai fait l'année dernière sur GoFundMe. Avec quelques options à l'esprit, Land's End to John O 'Groats est en tête de liste car le temps est généralement horrible mais ça à l'air tellement fantastique. Je rêve également de la Sibérie, de l'Éthiopie et de Taïwan.

 

 A l’heure actuelle, tu t’es aussi inscrit à Ironman 70,3 Oman qui a lieu le 21 février prochain, on est curieux de savoir quelle est ta préparation et tes objectifs ?

Je me pose encore la question, qu'est-ce qui m'a poussé à m'inscrire pour ce demi-ironman ? En fait, j'avais prévu de le faire avec mon frère, mais attendre une autre année était un peu long, d'ici là j'aurai d'autres projets.  Et j’ai l’habitude d'enfourcher mon vélo sur des coups de tête mais suivre un entrainement c'est tout nouveau. Sur les 3 sports, je fais du cardio plus d’une heure par jour, du yoga matin et soir, 5 jours par semaine. Je suis devenu végétarien, et ça me convient bien, je n'ai aucun épuisement physique. Mentalement, c'est un entraînement au combat jour après jour, avoir la tête claire est le plus important. A moins d'un mois de la course, l'idée d'échouer me fait légèrement frissonner, et en même temps, je me suis rarement dit " il faut que ou je dois réussir" mais plutôt " j'ai envie de tenter". Je suis simplement heureux de ce que je m'autorise à vivre et heureux de savoir que mes amis et ma famille me soutiennent.

 

 Est ce que tu te rappelles de ta première visite ? Quelles ont été tes premières impressions ?

Avant d'atterrir à Nice, il y a 3 ans, je me rappelle avoir regardé par le hublot de l’avion et m'être émerveillé devant la beauté du relief. Une fois au sol, croiser tous ces vélos sur la promenade des anglais m'a donné envie d’aller rouler. En me rendant au Port Camille Rayon , à Golfe Juan où se trouvait le bateau, j’ai vu le panneau Golden Cycles, quelle coïncidence ! Je me suis donc rendu dans votre ancien magasin.  Trouver un Colnago comme vélo de location a été tellement surréaliste. Votre magasin, après le joyau bleu azur, a été sans aucun doute, la deuxième chose la plus belle que j’ai vu pendant cette journée. J’étais comme un enfant dans un magasin de bonbons. Vous m’avez mis tout de suite l’eau à la bouche.

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Si Golden Cycles était un plat, tu choisirais lequel et pourquoi ?

La Fondue au chocolat. Je pourrais être une banane et l'équipe du magasin une fraise. Nous sommes des fruits différents mais une fois que nous plongeons dans la piscine de chocolat nous sommes tous les mêmes lorsque nous en sortons. C’est exactement ça, on rentre dans votre magasin pour différentes raisons mais quand on repart c’est comme si votre passion du vélo et des belles choses,  nous avait envahi à notre tour. Vous êtes doux comme le chocolat et précieux comme l’or.

 

 


A bike shop could have the most exotic bikes in the world but means nothing without the cyclists coming in. Here at Golden Cycles we give thanks to the dedicated riders first and foremost. Of these cyclists that come in, some stand out. That´s why we wanted to honor our special customers here and thank them for their trust they place in us, hence our idea to write a mini portrait of them.

Matthew, you´re the second cyclist to play the game!

Could you introduce yourself?

My name is Matthew Yokota, I’m 31 years old, private yacht chef, been cycling my whole life but in these recent years I’ve seem to have taken this hobby to a sport. Cycling all over Europe and Canada to new mountains, trails and roads which to me is cycling´s biggest gift to me.

We see you often ride early in the morning and sometime we are lucky to ride together... How would you describe your practice of cycling?

I can proudly say cycling from the get go has always been my primary form of transportation. I haven’t owned a car for very long time now so my bicycle has become my best friend. Commuting to work, yoga class and daily trips to the market was just the gateway and now cycling has brought be to places and sights I could only dream of. My constant peddling to keep the wheels turning is my practice but what I experience through that connection is the real pleasure.

What is your fantasy cycling playground?

Funny enough I’ve been asked a question very similar to this one more than often recently. I've had to tell them that I sincerely do not know strictly out of the fact that I am living in my playground at this very moment. I’ve had incredible experiences in the past which I honor and I look forward to my future playgrounds where ever that might be. Now, answering this question at 10:30pm, I know I will ride at some point tomorrow and I will be cycling through the hills of the Cote D'Azur with a smile on my face.

You are riding on a Gravel Basso PALTA, can you share with us a little anecdote of your Gravel adventures?

I am riding my bike for around Spain for 12 days or so and raising money along the way in support of secondharvestca. More exactly, I head out on a more recently well-known trail called the Camino de Santiago. But on the 5th day all great things come in three. My bike fails come in three too.Uno - my bike gps fell of and didn’t notice because I was paying attention to the sketchy gravel roads so had to go back a few minutes and scan the trail to thankfully find it.Duo - my 1 of 2 paniers clamps broke off hence why I can’t take it off now due to my knotting skills (happy I always travel with some good old rope).Tres - I magically lost my sleeping back which surprisingly slipped out of my bungee cord tie down. Doubled back for 1hr and no sign of it. A bit disappointed cause I wanted to tent out by the mountains but ended up hanging out at another pilgrimage hostel. Live and learn I guess, good thing the towns got good snacks and cheap wine. Happy to have a bed but still cold with no sleeping bag. Looking forward to a new day

If you could describe your “Gravel experience”, in a few words, what would they be?

Always good snacks on route but my trips tend to always end up being cold, wet and moderately successful. Wouldn't change a thing!

Do you plan other exploration on your gravel PALTA in the next months?

I am planning another trip this spring which I will do for charity as I did last year on GoFundMe. With a few options in mind Land's End to John O' Groats is high on the list as the weather is usually terrible but ideal. But also dreams of the Siberian Highway, Ethiopia and Taiwan.

Currently, you signed up at a Half Irom man, which is your aim and how you will achieve it?

I still think pushing for this half ironman is a bit silly, initially planning to do it with my brother, waiting another year was a little far off for me having a strong season peddling the old cranks this past summer. I decided to pursue. Out of the 3 sports I do 2 cardio's a day plus an hour at the gym lifting weights, yoga both morning and night, 5 days a week. Practicing yoga on my "days off". I’ve become vegetarian and going strong. Mentally it is a battle training day in and day out, having a clear head is most important for me. I am scared to fail but at the same time always willing to accept a loss. Super grateful for my friends and family supporting me.

It´s almost 3 years since your first visit. Do you remember where you herd about Golden Cycles? Did your initial experience meet your expectations?

I got inspired to ride when I first landed in Nice and seeing all the incredible bikes. Living in Golfe Juan I saw the Golden Cycles sign and so I walked into the old shop and getting a Colnago as my rental was so surreal. Your store was after the azure jewel, the second things the most beautiful that I had seen during the day. From a kid in a candy shop to a kid in a bike shop. You immediately made my mouth water.

What kind of dish would you choose to characterize Golden Cycles and why?

Fondue. I say this not because of this Country we live in. But I could be a banana and the bike shop team is a strawberry. We are all different fruits but once you take a dip in the pool of chocolate we are all the same when you come out. That's exactly what it is, we go into your store for different reasons but when we leave your passion for cycling and beautiful things, had invaded us. You are as sweet as chocolate and as precious as gold.